Iln’empĂȘche, la vie Ă  la campagne, dans les annĂ©es 1950 et 1960, est toujours rythmĂ©e par les diffĂ©rents travaux liĂ©s Ă  chaque saison : les labours, les semences, les fenaisons, les vendanges Pas de rĂ©pit possible, pas de vacances non plus, c’est un dur labeur qui attend les paysans pendant toute leur existence, les hommes comme les
Un carnet pour refaire le chemin vers 1938 C’est un autre type de carnet qui m’a Ă©tĂ© confiĂ© dont je vous ai proposĂ© des extraits il y quelques semaines voir dans ce nouveau post. Il nous ramĂšne en amont de la pĂ©riode que nous avons l’habitude de traiter ici puisqu’il date des annĂ©es 30. Nous nous arrĂȘterons aujourd’hui sur l’annĂ©e 1938 qui se tient sur 3 pages. Il est tenu par Germain FaurĂ©. L'Ă©crit est un peu plus bref que les carnets d’Emile - chacun crĂ©ait son outil de travail, outil de mĂ©moire en fonction de son besoin et de ses habitudes - mais d’autres dĂ©tails y figurent sur lesquels il est intĂ©ressant de se pencher. Tous les jours de l’annĂ©e n’y sont pas traitĂ©s, la mĂ©tĂ©o n’y est pas non plus Ă©voquĂ©e. Il sert beaucoup d'aide mĂ©moire. On y trouve ainsi les mentions des boeufs et des chevaux lorsqu'ils sont ferrĂ©s, les rĂ©glages du semoir. D'autre part, on y trouve aussi l'adresse de professionnels Ă©lectriciens, vendeurs de porcs... Parmi les Ă©vĂ©nements de l'annĂ©e, le creusement et la construction d'un puits sont mentionnĂ©s. Les quantitĂ©s de maĂŻs ainsi que les surfaces dĂ©diĂ©es au fourrage pour la graine sont renseignĂ©es. Enfin comme en 1936, sont notĂ©s tous ceux qui sont venus aider pour les battages notamment. En quelques lignes est ainsi brossĂ© le bilan d'activitĂ© d'une annĂ©e Ă  la ferme. Nous reviendrons prochainement sur les cahiers de Germain FaurĂ© pour y dĂ©couvrir d'autres dĂ©tails. Je remercie sincĂšrement Paul Escrieut de me les avoir confiĂ©s pour les partager avec vous. Ce post fait partie de la sĂ©rie sur le Lauragais agricole d'autrefois. Vos contributions seront les bienvenues comme rappelĂ© dans ce post-ci Ecrivons ensemble le Lauragais agricole d'autrefois cliquer dessus Pour retrouver facilement ces posts et les voir dans leur ensemble vous pourrez cliquer sur la nouvelle catĂ©gorie du blog Lauragais agricole d'autrefois ou sur l'onglet en haut de page. Ils seront Ă©galement Ă©crits en bleu pour les distinguer des posts du quotidien de la vie d'Emile.
19juil. 2017 - Explorez le tableau « La vie à la ferme » de Francoise Feriot, auquel 205 utilisateurs de Pinterest sont abonnés. Voir plus d'idées sur le thÚme la vie à la ferme, vie à la campagne, esprit country. Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flÚches Haut et Bas pour vous déplacer et la
Je ne m’intĂ©resse pas Ă  l’économie mais en 2009 je m’étais amusĂ© Ă  faire un petit comparatif de l’évolution des prix de quelques produits trĂšs diffĂ©rents entre l’annĂ©e de ma naissance en 1960 et l’annĂ©e 2010, soit en 50 ans ! Arbitrairement mais surtout parce que cela a Ă©tĂ© plus facile de trouver ces postes sur Internet ou dans mes archives, j’ai choisi le SMIC bien sĂ»r, la baguette de pain, la place de cinĂ©ma, le litre de super, la consultation mĂ©dicale, un timbre-poste, un journal tĂ©lĂ© et une voiture de bas de gamme CitroĂ«n 2 CV de 1960 Ă  1990, Dacia Logan en 2010 mais pas d’équivalent en 2000. Si entre 1960 et 2010, une baguette est restĂ©e une baguette, un timbre est restĂ© un timbre ou un litre d'essence est toujours un litre d’essence, en revanche les voitures d’aujourd’hui bourrĂ©es d’électronique et d’accessoires de confort et de sĂ©curitĂ© n’ont plus grand chose Ă  voir avec celles d’antan ! Il eut Ă©galement Ă©tĂ© intĂ©ressant de comparer le prix des ordinateurs en 1960, pas de PC, juste d’énormes machines peu performantes qui valaient l’équivalent de 94000 €, les PC de 1990 coĂ»taient quelque 5300 € alors qu’aujourd’hui de superbes machines s’achĂštent 500 € ! Et ne parlons mĂȘme pas du prix du mĂ©gaoctet qui a Ă©tĂ© divisĂ© par 1,3 million en 30 ans ! La chute des prix des tĂ©lĂ©viseurs est moins spectaculaire mais en 1970, un poste couleur cathodique de 56 cm valait environ 4000 F 600 € soit la moitiĂ© du prix d’une voiture moyenne contre environ 300 € aujourd’hui pour une TV Ă  LED. 10 ans aprĂšs on rajoute la colonne 2020 ! 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 SMIC horaire 0,25 € 1,64 F 0,52 € 3,42 F 2,25 € 14,79 F 4,87 € 31,94 F 6,41 € 42,02 F 8,86 € 10,15 € baguette de pain 0,07 € 0,44 F 0,08 € 0,55 F 0,25 € 1,67 F 0,48 € 3,14 F 0,61 € 4 F 0,83 € 0,90 € place de cinĂ©ma 0,28 € 1,86 F 0,73 € 4,78 F 2,46 € 16,13 F 4,79 € 31,40 F 9,30 € 61 F 10,10 € 11,70 € litre de super 0,16 € 1,03 F 0,18 € 1,15 F 0,47 € 3,08 F 0,79 € 5,16 F 1,14 € 7,45 F 1,42 € 1,53 € consultation mĂ©dicale 1,28 € 8,41 F 2,54 € 16,67 F 6,56 € 43 F 13,72 € 90 F 17,53 € 115 F 23 € 25 € timbre 0,05 € 0,25 F 0,06 € 0,40 F 0,21 € 1,40 F 0,35 € 2,30 F 0,45 € 3 F 0,58 € 1,16 € TĂ©lĂ©-7-Jours 0,09 € 0,60 F 0,18 € 1,20 F 0,53 € 3,50 € 0,99 € 6,50 F 0,99 € 6,50 F 1 € 1,30 € voiture bas de gamme 730 € 4790 F 959 € 6292 F 3046 € 19980 F 6067 € 39800 F 8600 € env. 7600 € 7900 € Évolution de 1960 Ă  2020 Évolution de 1960 Ă  1970 Évolution de 1970 Ă  1980 Évolution de 1980 Ă  1990 Évolution de 1990 Ă  2000 Évolution de 2000 Ă  2010 Évolution de 2010 Ă  2020 Inflation 11,3 fois 1,46 fois 2,37 fois 2,02 fois 1,21 fois 1,19 fois 1,12 fois SMIC horaire 41 fois 2,09 fois 4,32 fois 2,46 fois 1,32 fois 1,38 fois 1,15 fois baguette de pain 13 fois 1,25 fois 3,04 fois 1,88 fois 1,27 fois 1,36 fois 1,08 fois place de cinĂ©ma 42 fois 2,57 fois 3,37 fois 1,95 fois 1,94 fois 1,09 fois 1,16 fois litre de super 9,5 fois 1,12 fois 2,68 fois 1,68 fois 1,44 fois 1,25 fois 1,08 fois consultation mĂ©dicale 19,5 fois 1,98 fois 2,58 fois 2,09 fois 1,28 fois 1,31 fois 1,09 fois timbre 23 fois 1,60 fois 3,5 fois 1,64 fois 1,3 fois 1,29 fois 2 fois TĂ©lĂ©-7-Jours 14,4 fois 2 fois 2,92 fois 1,86 fois 0 fois 1,01 fois 1,3 fois voiture bas de gamme 11 fois 1,31 fois 3,18 fois 1,99 fois 1,42 fois 0,88 fois 1,04 fois 10 ans avant Prix en 1950 en F 1960 Evolution de 1950 Ă  1960 Evolution de 1950 Ă  2020 Inflation 1,87 fois 21 fois SMIC horaire 0,78 F 0,119 € 2,1 fois 85 fois baguette de pain 0,14 F 0,021 € 3,1 fois 43 fois place de cinĂ©ma 0,69 F 0,105 € 2,7 fois 111 fois litre de super 0,46 F 0,07 € 2,2 fois 22 fois consultation mĂ©dicale 2,50 F 0,381 € 3,4 fois 66 fois timbre 0,15 F 0,023 € 1,7 fois 50 fois voiture bas de gamme 2350 F 358,25 € 2 fois 22 fois
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Une petite ferme typique des annĂ©es 1960 est abandonnĂ©e par ses propriĂ©taires, dans un hameau de PlĂ©dĂ©liac, commune rurale et forestiĂšre du dĂ©partement des CĂŽtes du Nord, devenu depuis CĂŽtes d’Armor. La Ferme d’antan, PlĂ©dĂ©liac © Madeleine HouzĂ© RuralitĂ© mais proximitĂ© des belles plages de la CĂŽte d’Émeraude Ă  20 km. Cette petite ferme a Ă©tĂ© restaurĂ©e de 1974 Ă  1976 par une association de bĂ©nĂ©voles de la commune pour lui redonner son aspect d’origine et en faire un musĂ©e de la vie paysanne. Depuis 1976, le musĂ©e est ouvert au public, groupes et individuels, toujours grĂące Ă  une Ă©quipe de bĂ©nĂ©voles et Ă  trois emplois créés successivement sur le site. Nous privilĂ©gions le contact direct avec les visiteurs et la transmission des savoir faire anciens aux groupes scolaires, ainsi qu’à travers des stages pour les individuels, alors, l’annĂ©e 2020 avec son virus venu, on ne sait d’oĂč, nous atteint complĂštement, financiĂšrement d’abord mais moralement aussi. Chaque dĂ©but d’annĂ©e est occupĂ© par la prĂ©paration de l’annĂ©e, supports publicitaires, mise en place des nouvelles expositions, prise de rendez-vous des groupes et des scolaires, prĂ©visions et organisation des animations et des fĂȘtes plus importantes, utiles et indispensables pour gĂ©nĂ©rer des recettes complĂ©mentaires, afin d’ Ă©quilibrer le budget de l’annĂ©e. Notre saison ne commence vraiment qu’en avril. Or, depuis le 17 mars 2020, tout s’est arrĂȘtĂ©, les groupes et Ă©coles ont tous annulĂ© leur venue, nous n’avons aucun rendez-vous dĂ©sormais jusque octobre. A cette mĂȘme date nous avons dĂ» mettre les deux animatrices en situation de chĂŽmage, pour l’une en garde d’enfants », pour l’autre en chĂŽmage partiel, lui demandant 4 heures seulement de prĂ©sence. Nous avons maintenu l’ emploi de la personne qui s’occupe des animaux de la ferme. Le musĂ©e Ă©tant fermĂ© pour cette pĂ©riode de risques de pandĂ©mie, les animations prĂ©vues ont Ă©tĂ© annulĂ©es. Par exemple, la FĂȘte de la Bretagne, les 16 et 17 mai. En juin, les journĂ©es du 6 et 7 juin pour le Rendez-vous au jardin ayant pour thĂšme Transmission des Savoirs », ainsi que le 28 juin pour la JournĂ©e du Patrimoine de Pays avec comme thĂšme L’Arbre, vie et usages ». Heureusement, depuis si longtemps notre lien avec le musĂ©e reste trĂšs fort, nos bĂ©nĂ©voles sont habituĂ©s Ă  persĂ©vĂ©rer et Ă  recommencer les tĂąches chaque annĂ©e, Ă  maintenir le musĂ©e en bon Ă©tat, et le rendre toujours plus agrĂ©able Ă  visiter. Chacun se consacre Ă  ce qu’il sait faire, les uns au jardin potager de lĂ©gumes anciens, les autres aux rĂ©parations et Ă  l’entretien, d’autres au suivi des quelques animaux, d’autres Ă  la propretĂ© des lieux, du mobilier ancien, des pelouses et espaces vĂ©gĂ©taux, d’autres Ă  la recherche pour les expositions, Ă  la gestion et Ă  la vie du lieu dans le village. Cette annĂ©e, avec la pĂ©riode de confinement, beaucoup de retard s’est accumulĂ© mais depuis le 11 mai, chacun s’est Ă  nouveau attelĂ© Ă  l’ouvrage » pour accueillir dignement les visiteurs pendant les week-end de juin. ConcrĂštement donc, nous allons ouvrir au public les vendredis, samedis et dimanches de juin de 14h Ă  18h, ainsi les animatrices vont venir reprendre contact, une journĂ©e chacune par semaine, le dimanche Ă©tant assurĂ© par des bĂ©nĂ©voles. Il ne serait pas possible d’ouvrir tous les jours comme d’habitude et de reprendre le travail complĂštement. Avec toute l’activitĂ© en moins, nous craignons de ne pas pouvoir assurer financiĂšrement les charges dĂ»es aux emplois. Notre seul espoir, c’est que les visiteurs viennent en nombre suffisant. Conscients des peurs du Covid 19, nous appliquerons les rĂšgles sanitaires de rigueur, et, nous avons flĂ©chĂ© un parcours de visite en boucle pour Ă©viter tout croisement des autres visiteurs. Le site prĂ©sente beaucoup d’espaces en extĂ©rieur permettant la distanciation, les locaux visitables et lieux d’exposition sont suffisamment nombreux pour que la rĂ©partition des personnes soit simple. Si la pandĂ©mie ne revient pas au galop et que nous sommes autorisĂ©s Ă  ouvrir cet Ă©tĂ©, le musĂ©e sera ouvert tous les jours en juillet et aoĂ»t. Mais notre grande question en ce moment tourne autour du maintien ou pas de notre grande fĂȘte estivale du premier dimanche d’aoĂ»t intitulĂ©e FĂȘte du Bois au Village d’Antan ». C’est pour nous un grand moment qui rassemble une partie de la population de la commune pour l’organisation. De plus, cette fĂȘte gĂ©nĂšre des recettes qui permettent de complĂ©ter le budget de l’annĂ©e en cours. Aujourd’hui, la dĂ©cision n’est pas encore prise, fĂȘte ou pas fĂȘte ? Nous sommes une association, chacun peut avoir une vision diffĂ©rente de ces quelques mois Ă  venir, il y a les prudents et les optimistes, les frileux et les fonceurs. Mais un seul est maĂźtre, le virus 2020 !! En octobre, nous organisons chaque annĂ©e Chaud ! Les ChĂątaignes » une autre grande fĂȘte autour des couleurs, saveurs, senteurs d’automne. Une mĂȘme question se posera, fĂȘte ou pas fĂȘte ? Heureusement, nous ne sommes pas complĂštement abandonnĂ©s, le dĂ©partement des CĂŽtes d’Armor et La CommunautĂ© de communes Lamballe Terre & Mer nous versent les subventions prĂ©vues pour l’aide Ă  l’emploi. Nous les remercions. Un autre sujet bouleverse les plans de l’association. En effet, dans la volontĂ© de faire Ă©voluer l’écomusĂ©e et dans le souci de valoriser tout un patrimoine qui se prĂ©sente Ă  nous par le biais d’un donateur, nous avions en projet, la construction de nouveaux locaux pour accueillir des collections. Ces collections permettent de reconstituer toute une sĂ©rie de petites boutiques anciennes et d’artisans des annĂ©es 1930. Mais actuellement, nous n’avons pas la possibilitĂ© de mettre en valeur cet hĂ©ritage, et donc la chute d’activitĂ© de cette annĂ©e affaiblit encore plus nos espoirs. En conclusion, la pĂ©riode de confinement a pu ĂȘtre un moment de repos forcĂ© ou agrĂ©able pour les uns, une pĂ©riode difficile pour tous ceux confrontĂ©s directement Ă  la maladie, une pĂ©riode angoissante pour tous ceux perdant la possibilitĂ© de vivre dignement. C »est une pĂ©riode qui aura tout changĂ©, qui aura impactĂ© tout et chacun diffĂ©remment. Ce qu’il ne faudrait pas, c’est perdre l’enthousiasme. Il ne faudrait pas que ce soit le bon et mauvais prĂ©texte pour arrĂȘter tout ce sur quoi on s’est engagĂ© avant le confinement. Qu’il s’agisse d’actions ou de projets, il faut plutĂŽt persĂ©vĂ©rer et chercher l’amĂ©lioration. La Ferme d’antan est le produit d’une idĂ©e de quelques personnes qui s’est maintenu, qui a grossi, et rassemblĂ© beaucoup d’adhĂ©rents bĂ©nĂ©voles au fil de temps depuis plus de 45 ans, qui reçoit plus de 15 000 personnes par an, il ne faut pas qu’un virus y mette fin. Madeleine HouzĂ©, Co-prĂ©sidente de l’écomusĂ©e la Ferme d’antan En savoir plus RĂ©ouverture les 31 mai et 1er juin, puis les vendredis, samedis et dimanches de internet de la Ferme d’antanSe rendre Ă  la Ferme d’antan
Retrouveznos infos et notre programmation actualisĂ©es en consultant ce site ou la page Facebook des sites et musĂ©es de la Manche. La vie Ă  la ferme comme si vous y Ă©tiez Le pays du Plain est, depuis la fin du XVIIe siĂšcle, un pays d'Ă©levage, celui de la race bovine Normande. La ferme-musĂ©e du Cotentin tĂ©moigne de cette histoire. Dans cette Revivre les moissons Ă  l'ancienne Dans les annĂ©es 1950, il fallait douze personnes pour battre 100 quintaux de blĂ© par jour. Aujourd'hui, une batteuse fait 400 quintaux Ă  l'heure, Ă  la journĂ©e et il n'y a qu'une personne », sourit Serge Patillault, 83 ans. L'Ă©poque qu'il a connue est plus que rĂ©volue. C'est celle qu'il fera revivre ce week-end Ă  la ferme du Grand Carrouge de Saint-Maurice-sur-Aveyron. Avec des amis, il effectuera des dĂ©monstrations de moissons et battages Ă  l'ancienne. L'Ă©tĂ©, on couchait dans la paille. Les toilettes se faisaient dans l'abreuvoir aux vaches » Une premiĂšre fĂȘte a eu lieu l'an dernier. On est une Ă©quipe de copains qui a du matĂ©riel ancien. On s'Ă©tait dit que ce serait bien de faire une fĂȘte entre nous, pour s'amuser », explique Christian Merlin. Cette annĂ©e, la municipalitĂ©, le comitĂ© des fĂȘtes et des associations nous ont rejoints et la manifestation sera ouverte au public. » Ces hommes ĂągĂ©s de 70 Ă  80 ans remonteront sur les machines et feront des gestes qu'ils connaissent par c'ur. À 14 ans, j'Ă©tais dĂ©jĂ  en haut de la batteuse pour couper les ficelles des gerbes », se souvient Serge, fils d'entrepreneur. Mon pĂšre avait trois batteuses Ă  blĂ© et une Ă  trĂšfle. Quand on Ă©tait gamin, on commençait comme ça. » Ce que confirme Christian Merlin A 12 ans, on Ă©tait dans les champs, on savait travailler. » MĂȘme si ce travail Ă©tait Ă©prouvant, dans la poussiĂšre, on en garde des bons souvenirs », avance Serge Patillault, qui allait de ferme en ferme. En Ă©tĂ©, pendant la moisson, les journĂ©es commençaient Ă  six heures. Une premiĂšre pause pour dĂ©jeuner avait lieu Ă  7 h 30. Le travail reprenait Ă  8 heures et jusqu'Ă  midi. AprĂšs avoir mangĂ©, les paysans rĂ©attaquaient Ă  13 heures pour terminer Ă  20 heures. Et cela pouvait ĂȘtre sept jours sur sept. On Ă©tait une dizaine d'ouvriers autour de la batteuse. Il y en avait toujours un qui faisait une blague », se remĂ©more Bernard, le frĂšre de Serge. Et les filles nous apportaient Ă  boire. Les clients Ă©taient aussi nos amis. » Et Serge de renchĂ©rir L'Ă©tĂ©, on couchait au pied des meules, dans la paille. Les toilettes se faisaient dans l'abreuvoir aux vaches. » Les repas Ă©taient prĂ©parĂ©s par les fermiers. CompliquĂ© pour la vie de famille Le travail, ils l'ont vu Ă©voluer en 60 ans. C'Ă©tait de plus en plus facile, ça allait de plus en plus vite », reconnaĂźt Christian Merlin. OubliĂ©s les sacs de 100 kg Ă  porter sur le dos. Avant, les machines faisaient entre 1,70 et 2 mĂštres de coupe. Aujourd'hui, elles font 12 mĂštres. C'est obligatoire avec les surfaces qu'ont les jeunes maintenant. Ils ne peuvent pas se permettre de couper 1,5 hectare Ă  l'heure », explique Bernard Patillault, qui reconnaĂźt que pour la vie familiale ce travail n'Ă©tait pas Ă©vident. De juillet Ă  fĂ©vrier, on n'Ă©tait pas souvent Ă  la maison. Nos enfants ont souffert de ne pas nous voir. » MalgrĂ© tout, ils ont suivi les mĂȘmes pas que leurs parents. Mais le mĂ©tier a bien changé  Ăš Pratique. À la ferme du Grand Carrouge Ă  Saint-Maurice-sur-Aveyron, samedi et dimanche, de 10 Ă  19 heures, moissons et battages Ă  l'ancienne. Exposition de matĂ©riels agricoles des annĂ©es 1945 Ă  1960. Promenades en calĂšche. EntrĂ©e gratuite. AurĂ©lie
Cetextrait provient d'un superbe film, Le pays breton ou la mémoire du sabot, tourné dans le centre Bretagne en 1975. En évitant les stéréotypes, cet extrait témoigne du changement de mode de vie que connaissent alors les campagnes bretonnes. - Celui des hommes, qui parlent breton entre eux dans la cour de ferme lors de la tuerie du cochon.

À Albiez, en Savoie, Irma Grange a fait de sa ferme familiale, un musĂ©e de la vie d'autrefois. Dans la vieille bĂątisse, chaque piĂšce est mise en scĂšne pour raconter la vie paysanne au siĂšcle dernier. DĂ©couverte. La Ferme familiale d'Irma Grange a vu passer plusieurs gĂ©nĂ©rations sans prendre une ride. Ici, le temps est figĂ©, le compteur arrĂȘtĂ© aux annĂ©es 50. Cette enseignante Ă  la retraite a voulu garder une trace du mode de vie d'autrefois. Quand Albiez n'Ă©tait pas une station de ski, mais encore un village peuplĂ© de paysans. Dans ce musĂ©e pas comme les autres, elle accueille des enfants et leur raconte comment les familles vivaient ici, il y a plus d'un demi-siĂšcle. Dans la ferme, chacune des piĂšces reconstitue la vie paysanne. Une exposition d'objets commentĂ©e par la propriĂ©taire des lieux. Elle-mĂȘme y a vĂ©cu, enfant. Elle raconte ses souvenirs les femmes qui parcouraient 18 kilomĂštres Ă  pied tous les quinze jours, pour faire les marchĂ©s; les vaches qui dormaient juste en dessous des chambres pour avoir chaud... Un mode de vie qui n'existe plus que dans les livres d'Histoire... et Ă  Albiez. Reportage de JĂ©rĂŽme Ducrot et Franck Ceroni durĂ©e de la vidĂ©o 02 min 14 La Ferme d'antan

2décembre 2018 - 15:49 Les sorties eShop de la semaine (Abzû, This War of Mine, NAIRI, Cattails, The First Tree, Horizon Chase Turbo, Astérix & Obélix XXL 2)
ï»żCrĂ©dit photo Les fĂȘtes de PĂąques arrivent en avril cette annĂ©e, et un homme, David Latimer, ne peut que se souvenir du dimanche de PĂąques de l’annĂ©e 1960. Comme en 2022, ce dimanche tombait aussi le 17 avril, et ce jour-lĂ , un homme Ă  la main trĂšs verte a dĂ©cidĂ© de planter un jardin dans une bouteille
 Une idĂ©e qui lui est venue par hasard alors qu’il disposait d’une Ă©norme bouteille dont il n’avait pas l’utilitĂ©; il s’est dit qu’il allait tenter l’expĂ©rience d’en faire un jardin ! Il ne devait pas s’attendre Ă  ce que celui-ci devienne mondialement connu. Le jardin dans la bouteille de David Latimer n’a pas Ă©tĂ© arrosĂ© depuis 1972, et pourtant, il est magnifique ! plante peut rĂ©sister Ă  l’enfermement ? David Latimer a plantĂ© dans sa bouteille quelques graines de tradescantia, que nous appelons aussi “misĂšre”. Ces plantes sont connues pour ĂȘtre trĂšs robustes, et pour se multiplier comme par magie, ou presque. La misĂšre est une plante un peu envahissante, et le fait d’ĂȘtre enfermĂ©e dans une bouteille ne l’empĂȘche absolument pas de pousser, la preuve ! Pendant les douze premiĂšres annĂ©es, l’homme a arrosĂ© ses plantations, et en 1972, il a dĂ©cidĂ© de sceller hermĂ©tiquement sa bouteille. Et en privant la plante d’oxygĂšne, elle aurait pu tout simplement mourir. Mais pas du tout ! Au contraire, Mr Latimer a juste tournĂ© mĂ©thodiquement sa bouteille afin de l’exposer Ă  la lumiĂšre du soleil pour qu’elle se dĂ©veloppe uniformĂ©ment dans la bouteille. Il explique ne l’avoir jamais taillĂ©e et l’avoir laissĂ©e Ă©voluer comme bon lui semblait avec comme seule barriĂšre, les parois de la bouteille. Image d’illustration. CrĂ©dit photo Mais comment est-ce possible ? Normalement, une plante a besoin d’air, d’eau, de lumiĂšre. Mais il semblerait que cette misĂšre ait pu dĂ©velopper son propre microsystĂšme Ă  l’intĂ©rieur de la bouteille. En absorbant la lumiĂšre du soleil, elle a pu provoquer l’humiditĂ© dont elle avait besoin, et surtout la convertir en Ă©nergie. Ce cycle bien connu s’appelle la photosynthĂšse. ConcrĂštement, l’espace Ă©tanche crĂ©e un Ă©cosystĂšme autonome dans lequel la plante utilise la photosynthĂšse pour se fournir en Ă©lĂ©ments nutritifs qu’elle utilise, puis recycle. Avec la seule lumiĂšre du soleil, la plante peut donc survivre car elle lui fournit l’énergie nĂ©cessaire Ă  la crĂ©ation de ses propres nutriments. Quant Ă  l’eau, la plante a Ă©galement dĂ©veloppĂ© un systĂšme autonome l’humiditĂ© qui se crĂ©e dans la bouteille est absorbĂ©e par les racines, puis libĂ©rĂ©e lorsque la plante transpire. GrĂące aux parois de verre, elle redescend vers les racines, qui peuvent ainsi ĂȘtre Ă  nouveau irriguĂ©es. Quant aux feuilles qui tombent de la plante, elles forment un humus que la plante rĂ©utilise pour se nourrir. Image d’illustration. CrĂ©dit photo Comment rĂ©aliser votre jardin dans une bouteille ? Il faudra d’abord choisir un rĂ©cipient en verre de grande contenance, avec un col large pour accĂ©der facilement Ă  l’intĂ©rieur. Un grand bocal de lĂ©gumes ou de moutarde sera parfait pour dĂ©buter l’expĂ©rience. Au fond du pot, il faudra ajouter du terreau de rempotage par exemple, et du gravier pour le drainage. Enfin, une couche de compost sera la bienvenue, toujours pour nourrir votre plante. Quant aux variĂ©tĂ©s, vous pouvez choisir de la misĂšre comme David Latimer, mais Ă©galement des fougĂšres, des helxines ou encore des urticaceae. La plupart sont des plantes herbacĂ©es qui n’ont pas besoin de soins particuliers. Vous n’aurez plus qu’à arroser en Ă©vitant les feuilles, et placez votre pot Ă  la lumiĂšre du jour, mais en Ă©vitant le plein soleil. Rendez-vous dans soixante ans pour nous faire dĂ©couvrir votre jardin dans une bouteille peut-ĂȘtre ? Mes sujets de prĂ©dilection sont l'Ă©cologie, l'environnement, les innovations solidaires et les actualitĂ©s en gĂ©nĂ©ral. J'espĂšre que vous prendrez plaisir Ă  me lire. Ma devise "Carpe Diem" parce que la vie est trop courte et qu'il faut en savourer chaque instant. Leschiffres et leur signification en numĂ©rologie. En numĂ©rologie, on utilise les chiffres de 1 Ă  9. Les nombres 11 et 22 ont aussi une signification particuliĂšre. Plus rare, le 33 est un nombre trĂšs fort. La science des numĂ©ros permet de faire ressortir des traits de personnalitĂ© et de dĂ©terminer un profil prĂ©cis, au mĂȘme titre qu Par Romano Garagerocker, le 08 aoĂ»t 2013 article mis Ă  jour le 19 juillet 2022 AprĂšs notre revue des tendances des annĂ©es 1930 et celles des annĂ©es 1950, venons-en Ă  une dĂ©cennie qui a changĂ© la face du monde les annĂ©es 1960. La mode Ă©tant un reflet des activitĂ©s culturelles d’une sociĂ©tĂ©, on peut sĂ©parer les annĂ©es 1960 en deux parties de 1960 Ă  1965, on reste proche de la fin des annĂ©es 50, on sort enfin de la phase d’aprĂšs guerre, les trentes glorieuses battent leur plein, mais on reste mesurĂ©. La musique pop anglaise Ă©clot, se dĂ©voile aux yeux du grand public, et les Beatles sont encore quatre garçons modĂšles qui attirent les foules. De 1965 Ă  1970, le monde a rĂ©ellement changĂ©, les rockstars dĂ©filent dans le loft newyorkais d’Andy Warhol, la pop s’exporte aux Etats-Unis et ses musiciens consomment de la drogue ouvertement, la guerre du Viet Nam commence Ă  ĂȘtre contestĂ©e par de jeunes amĂ©ricains militant pour la paix alors que les soixante-huitards amorcent le changement en France. James roule en Ford, Hubert a une Simca 1000, et le monde ne sera dĂ©sormais plus comme avant. Entre hippies, mods et soixante-huitards, retour sur une Ă©poque Quelques dates clĂ©s 1961 Construction du mur de Berlin 1961 Youri Gagarine est le premier homme Ă  s’envoler pour l’espace 1962 Mort de Marilyn Monroe Ă  l’age de 36 ans Ă  Los Angeles 1962 Warhol rĂ©alise l’oeuvre Marilyn, une sĂ©rigraphie de Marilyn Monroe, devenue symbole du courant Pop Art 1962 Fin de la guerre en AlgĂ©rie 1963 Ouverture du premier hypermarchĂ© de France Ă  Sainte-GeneviĂšve-des-Bois, un Carrefour 1963 Assassinat de John Fitzgerald Kennedy 1963 Sortie du premier album des Beatles Please Please Me 1963 Concert pour l’anniversaire de SLC Salut les copains place de la Nation Ă  Paris qui rassemble plus de 200 000 jeunes. 1964 Sortie de Les Mots de Jean-Paul Sartre, livre pour lequel il refusa le Prix Nobel de littĂ©rature 1964 Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix pour son combat contre le racisme aux Etats-Unis. 1965 Assassinat de Malcolm X 1967 CrĂ©ation de l’ANPE par Jacques Chirac 1967 pour la premiĂšre fois, une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision est diffusĂ©e en couleurs en France, et Pierre Tchernia est aux commentaires 1968 “Mai 68” devient le plus important mouvement social de l’histoire de France du 20Ăšme siĂšcle 1969 Le festival de Woodstock attire en 4 jours prĂšs de 500 000 personnes au lieu des 50 000 prĂ©vues 1969 Élection de Georges Pompidou au mandat de PrĂ©sident de la RĂ©publique 1969 Lancement du projet ARPANET, un rĂ©seau de transfert de donnĂ©es que l’on nommera plus tard internet 1969 Neil Armstrong est le premier homme Ă  marcher sur la lune 1970 Sortie du dernier album des Beatles Personnages marquants 1 Steve McQueen [1930-1980] PropulsĂ© star internationale Ă  la fin des annĂ©es 50 grĂące Ă  la sĂ©rie Au nom de la loi. En 1968, il tourne dans ses deux films les plus cĂ©lĂ©bres L’Affaire Thomas Crown et Bullitt . En 1974, il Ă©tait la star du cinĂ©ma la mieux payĂ©e au monde. 2 Andy Warhol [1928-1987] Pape du mouvement Pop Art, il puise ses influences majoritairement dans la sociĂ©tĂ© de consommation, la culture populaire et les cĂ©lĂ©britĂ©s. Il est l’un des artistes les plus connus du 20Ăšme siĂšcle. 3 Paul Newman [1925-2008] acteur, rĂ©alisateur, producteur et scĂ©nariste, il a Ă©tĂ© nommĂ© 9 fois aux Oscars durant sa carriĂšre. Homme trĂšs engagĂ©, il s’est notamment impliquĂ© dans des organismes de charitĂ© pour l’enfance et a crĂ©e avec sa femme une fondation de lutte contre la drogue. 4 Serge Gainsbourg [1928-1991] Surtout connu en tant qu’auteur-compositeur-interprĂšte, et pour ses textes provocateurs et Ă©rotiques, “Gainsbarre” Ă©tait Ă©galement un passionnĂ© de peinture. En 1969, la 2nde version de Je t’aime, moi non plus enregistrĂ©e avec Jane Birkin dĂ©passe les 750 000 ventes. 5 Ray Charles [1930-2004] CrĂ©ateur de la musique soul, il s’est Ă©galement illustrĂ© dans d’autres styles, dont le jazz, le gospel ou encore la country. En 1960, il enregistre deux de ses plus gros succĂšs Georgia on My Mind et Hit the Road Jack. 6 The Beatles [1962-1970] composĂ© de George Harrison, John Lennon, Paul McCartney et Ringo Starr, ils sont les artistes ayant vendu le plus de disques dans l’histoire de la musique plus de deux milliards. En 8 annĂ©es de formation, ils ont sorti 12 albums. 7 Alain Delon [1935-
] SurnommĂ© Ă  l’époque le “Brigitte Bardot au masculin”, sa carriĂšre cinĂ©matographique se mĂȘle souvent avec sa vie privĂ©e. Son charisme et ses histoires d’amour lui offre une renommĂ©e internationale. 8 Jim Morrison [1943-1971] Cofondateur du groupe The Doors, il est devenu un sex-symbol, ainsi qu’une icĂŽne de la musique rock de par ses excĂšs et ses engagements. Mort Ă  seulement 27 ans, il rejoint le mythe du “Club des 27” aux cotĂ©s de Brian Jones, Jimi Hendrix et Janis Joplin. 9 Johnny Hallyday [1943-2017] En plus de 50 ans de carriĂšre, il a vendu prĂšs de 100 millions de disques. Dans les annĂ©es 60, c’est grĂące Ă  lui que la musique rock and roll devient populaire. 10 Clint Eastwood [1930-
] C’est au milieu des annĂ©es 60 qu’il se fait vĂ©ritablement connaĂźtre dans la Trilogie du Dollar avec Pour une poignĂ©e de dollars 1964, Et pour quelques dollars de plus 1965 et Le Bon, la Brute et le Truand 1966. Il a tournĂ© dans plus de 80 films 11 Barbra Streisand [1942-
] Multi-rĂ©compensĂ©e aussi bien dans le milieu de la musique que du cinĂ©ma 8 Grammy Awards, 2 Oscars
, elle est l’une des rares artistes Ă  avoir autant de succĂšs dans les deux domaines. Elle a vendu Ă  ce jour plus de 150 millions de disques dans le monde. En 1968, elle tient le rĂŽle principal dans le classique Funny Girl. 12 Elizabeth Taylor [1932-2011] Etoile d’Hollywood, elle est considĂ©rĂ©e comme la septiĂšme plus grande actrice du cinĂ©ma. En 1966, elle tourne dans Qui a peur de Virginia Woolf ?, pour lequel elle obtient son second Oscar. 13 Aretha Franklin [1942-2018] SurnommĂ©e la “Reine de la Soul”, elle a vendu plus de 75 millions de disques et a remportĂ© 18 Grammy Awards. En 1967, elle reprend la chanson d’Ottis Redding “Respect”, qui deviendra une de ses chansons les plus mĂ©morables. 14 Catherine Deneuve [1943-
] ÉgĂ©rie de grands rĂ©alisateurs dans les annĂ©es 60 et le reste de sa carriĂšre François Truffaut, Roman Polanski, Lars Von Trier
, elle se fait connaĂźtre en 1964, grĂące Ă  son premier grand rĂŽle dans Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy. Elle a Ă©tĂ© nommĂ©e une fois aux Oscars et onze fois aux CĂ©sars de la meilleure actrice. 15 Audrey Hepburn [1929-1993] IcĂŽne du chic Hollywoodien des annĂ©es 50-60, en 1961 et 1964, elle tourne dans deux de ses films les plus connus Diamants sur CanapĂ© pour lequel elle est nommĂ©e Ă  l’Oscar de la meilleur actrice et My Fair Lady. Elle deviendra plus tard ambassadrice de l’UNICEF, organisme auquel elle se consacrera jusqu’à sa mort. Sans oublier Kirk Douglas, Bob Dylan, Omar Sharif, Diana Ross, Jerry Lewis, Sophia Loren, Robert Redford, Jane Birkin, Lino Ventura, Jimy Hendrix, Johnny Cash, Juliette Greco, Bruce Lee, Albert Camus, Françoise Hardy, Sylvie Vartan
 CinĂ©ma Les annĂ©es 1960 marquent une rĂ©volution dans le cinĂ©ma. Notamment grĂące aux grandes libertĂ©s prises et Ă  l’audace de certains rĂ©alisateurs donc François Truffaut, ou encore Jean-Luc Godard en France. Du cotĂ© d’Hollywood, la crise est encore prĂ©sente mais les grands studios ont encore suffisamment de moyens pour produire de grosses productions. 1 La Dolce Vita de Federico Fellini [1960] Palme d’Or Ă  Cannes la mĂȘme annĂ©e, la scĂšne oĂč Anita Ekberg et Marcello Mastroianni se baignent dans la Fontaine de TrĂ©vi est devenue une des scĂšnes cultes du cinĂ©ma 2 Psychose de Alfred Hitchcock [1960] chef-d’oeuvre du suspense, la scĂšne de la douche est devenue mythique. Pour faire la promotion du film, la phrase suivante Ă©tait inscrite dans les cinĂ©mas “Personne, absolument personne, ne sera admis dans le cinĂ©ma aprĂšs le dĂ©but d’une sĂ©ance”. En 1963, Hitchcock rĂ©alisa un autre chef-d’oeuvre Les Oiseaux. 3 West Side Story de Jerome Robbins et Robert Wise [1961] le film a obtenu 10 Oscars en 1962, il doit son succĂšs notamment Ă  sa capacitĂ© Ă  avoir rompu les codes de la comĂ©die musicale en dĂ©montant le mythe de l’American Way of Life 4 ClĂ©opĂątre de Joseph L. Mankiewicz [1963] un dĂ©passement de budget de plus de 200 millions de dollars, un changement de rĂ©alisateur, des retards incessants
 La production chaotique de ce film est devenue presque aussi Ă©pique que ce film qui remporta 4 Oscars sur 9 nominations. A l’époque la Fox frĂŽla la faillite Ă  cause de ce film. 5 Lawrence d’Arabie de David Lean [1963] 7 Oscars, 5 Golden Globe, 5 Bafta, entre 1962 et 1963, le film a obtenu une pluie de rĂ©compenses pour ce qui est aujourd’hui considĂ©rĂ© comme le 7Ăšme meilleur long-mĂ©trage du cinĂ©ma 6 La MĂ©lodie du Bonheur de Robert Wise [1965] adaptation de la comĂ©die musicale de Broadway, le film fut un tel succĂšs, qu’encore Ă  ce jour, il s’agit du troisiĂšme plus gros succĂšs du cinĂ©ma en termes de nombre de billets vendus aux Etats-Unis 7 Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone [1966] sommet du “Western Spaghetti”, le rĂ©alisateur rĂ©invente Ă  l’époque l’écriture classique du western, deux ans plus tard, il signe un autre chef-d’oeuvre du genre avec Il Ă©tait une fois dans l’Ouest 8 La Grande Vadrouille de GĂ©rard Oury [1966] il s’agit du cinquiĂšme film le plus vu en France avec 17 millions d’entrĂ©es. MalgrĂ© ses 16 rediffusions tĂ©lĂ©visĂ©es, en 2009, il rĂ©alise la meilleure audience de l’annĂ©e pour un film 9 Bonnie & Clyde de Arthur Penn [1967] ce film contribua Ă  lancer l’ùre du Nouvel Hollywood en mĂȘlant pour la premiĂšre fois Ă  l’écran violence et sexe. Le film fut tournĂ© dans les lieux originaux oĂč les deux bandits ont agit 10 2001, L’OdysĂ©e de l’espace de Stanley Kubrick [1968] avec ce projet, Kubrick voulait Ă  tout prix s’éloigner de l’esprit “sĂ©rie B” des films de science-fiction habituels. Avec 60% du budget consacrĂ©s aux effets spĂ©ciaux, le film rĂ©volutionne le genre et devient prĂ©curseur avec notamment l’apparition des premiĂšres tablettes numĂ©riques + Les Tontons Flingueurs, James Bond 007 contre Dr No, Guerre et Paix
 Le style DĂšs la fin des annĂ©es 1950, on commençait dĂ©jĂ  Ă  percevoir des changements drastiques dans toutes les sphĂšres de la sociĂ©tĂ©. En tĂȘte de gondole, la musique d’outre-Atlantique se dĂ©complexait alors que ça restait tout de mĂȘme assez monotone chez nous, de nombreux mouvements artistiques et culturels voyaient le jour et des groupes de population Ă©taient dĂ©sormais rattachĂ©s, entre autres, Ă  leur maniĂšre de s’habiller. La mode qui avait Ă©tĂ© quasi-uniforme et rĂ©servĂ©e Ă  une certaine classe de la population jusqu’à ces annĂ©es Ă©tait en train de passer aux mains de groupes sociaux, indĂ©pendamment et parallĂšlement Ă  la haute-couture. Car cette derniĂšre, Ă©galement en pleine mutation dans cette dĂ©cennie avec l’apparition de nombreux couturiers, a profitĂ© de cet “air de changement” pour proposer son lot de nouveautĂ©s. En 1961, AndrĂ© CourrĂšges ouvre sa propre maison de couture avec pour mission d’affranchir la femme de toutes les couches qu’elle porte, il crĂ©e la minijupe et l’introduit dans ses dĂ©filĂ©s d’autres affirment que c’est Mary Quant, couturiĂšre britannique qui l’a inventĂ©e au cours des mĂȘmes annĂ©es. Si elle avait dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  se raccourcir au cours des annĂ©es 50, elle arrive dĂ©sormais au dessus du genou. Le couturier français rĂ©invente la mode fĂ©minine et nombreuses sont les inventions qu’on lui attribue combishorts, bottes plates, formes de tailleurs
 etc. Il en est de mĂȘme pour Yves Saint Laurent, qui ayant ouvert sa maison de couture en 1962, s’inspire de la mode masculine pour la transposer Ă  la femme il créée le trench et le caban fĂ©minin en 1962, le smoking en 1966, la saharienne et le pantalon de tailleur en 1967
 Au delĂ  de ces crĂ©ations, le monde moderne, notamment la conquĂȘte de l’espace, est une grande source d’inspiration pour les couturiers qui voient l’occasion de laisser s’exprimer leurs fantasmes futuristes les plus fous. Cette avant garde du futurisme est incarnĂ©e par AndrĂ© CourrĂšge toujours lui qui le premier se lance en 1964 avec une collection nommĂ©e “Space Age” l’age de l’espace prĂ©sentant des vĂȘtements aux formes quasi-gĂ©omĂ©triques. La tenue type est composĂ©e de bottes, d’un masque et des jupes trĂšs courtes, elle est faite de matiĂšres pvc, polyester et de couleurs argent Ă  l’époques futuristes. Ses collĂšgues de profession lui emboĂźtent le pas, Paco Rabanne et Pierre Cardin s’y mettent Ă©galement ! Outre cela, les annĂ©es 60 marquent pour les crĂ©ateurs de haute couture le dĂ©but de leur collaboration avec les vedettes de l’époque, icĂŽnes des annĂ©es YĂ©yĂ©, actrices en vogue comme personnalitĂ©s politiques telles que Jacqueline Kennedy, femme de l’illustre prĂ©sident amĂ©ricain qui Ă  son Ă©poque fut la plus jeune premiĂšre dame de l’histoire des Etats-Unis et qui fut, au cours du mandat de son mari, une vĂ©ritable icone de sociĂ©tĂ©, de beautĂ© et de mode annĂ©e 60. Chacun a ses muses Pierre Cardin crĂ©e les costumes de scĂšne des Beatles, Paco Rabanne fournit les robes du film Casino Royale. Tous crĂ©ent dĂ©sormais tous leur propre parfum, et commencent Ă  ouvrir des boutiques de prĂȘt Ă  porter. A cĂŽtĂ© de cette forte activitĂ© dans les hautes sphĂšres de la couture, la mode adoptĂ©e par les mouvements populaires de l’époque servira comme le commencement d’une nouvelle Ăšre dont l’influence est toujours prĂ©sente aujourd’hui en toile de fond. Voyons plus en dĂ©tail. Le mec normal Dans les annĂ©es 60, en plus d’avoir le choix entre une CitroĂ«n DS, une Peugeot 404, une Renault 8 et une Simca 1000, le mec normal a un choix de couleurs plus gaies qu’au cours de la dĂ©cennie qui a prĂ©cĂ©dĂ©. Pour le travail comme la dĂ©tente, les coupes des vĂȘtements qu’il a Ă  disposition commencent Ă  ressembler Ă  ce que nous portons aujourd’hui. Face Ă  une sociĂ©tĂ© en pleine mutation en une Ă©conomie en plein essor, l’augmentation du temps libre, mais aussi l’influence grandissante de la mode dans les milieux populaires, la garde robe de l’homme des annĂ©es 1960 entrera aussi dans une Ăšre moderne. Formel En gĂ©nĂ©ral, les costumes qui Ă©taient restĂ©s sombres gagnent en couleurs vives et en motifs petits carreaux, rayures. Le costume se porte Ă©galement plus prĂšs du corps et les cravates, Ă  motif de prĂ©fĂ©rence, sont plus fines. La veste Ă  boutonniĂšre croisĂ©e garde ses adeptes, et les ensembles se parent Ă©galement de fines rayures. Comme un paradoxe, si la veste et le haut se resserrent, les coupes s’élargissent en dessous du genou. Ce type de pantalon avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© populaire au cours des annĂ©es 20, c’est le retour du pantalon bootcut qui connait un succĂšs retentissant, surtout Ă  la fin de la dĂ©cennie ! A l’époque, il se porte taille haute, ça grandit l’aspect visuel de la silhouette. Notons tout de mĂȘme que le pantalon coupe droite restera amplement portĂ© avec une tendance vers l’ajustĂ©. Autre chose notable l’apparition de cols de chemises plus larges, bien que le col amĂ©ricain boutonnĂ© reste une figure de proue des tenues dĂ©tente. Aux pieds, l’homme des annĂ©es 60 porte toujours des mocassins qui restent pour lui une valeur sure. Au rayon des nouveautĂ©s, on voit l’apparition de bottines Ă  talons cubains qui connaĂźtront leurs heures de gloire au cours de la dĂ©cade suivante. La Chelsea boot, notamment portĂ©e par les Beatles et la gent masculine anglaise Ă  ses adeptes avec sa cheville Ă©lastiquĂ©e, son bout pointu et son talon bas. A vrai dire, l’homme des annĂ©es 60 est totalement sous l’emprise de la “Beatlemania”. Au cours de ces annĂ©es, l’homme aime porter une montre bracelet, et joue sur les accessoires comme des bretelles ou un foulard. Si le chapeau n’est plus Ă  la mode, quoi que certains portent encore des feutres, la coiffure est dĂ©sormais entiĂšrement considĂ©rĂ©e comme un accessoire de mode, mais l’homme qui travaille se contente d’une raie sur le cotĂ©, parfois sans la gomina qu’on voyait partout auparavant. Casual Losqu’il ne travaille pas, l’homme des annĂ©es 60 peut vaquer Ă  ses loisirs, seul oĂč en famille, et il l’assume totalement dans sa maniĂšre de s’habiller c’est-Ă -dire que les tenues de loisir avaient vraiment gardĂ© un cĂŽtĂ© habillĂ© jusqu’à prĂ©sent. Il porte une veste de sport, met des chemises Ă  col boutonnĂ©, des polos, des jeans, des chinos, mais tient toujours Ă  ses mocassins. Pour aller d’un point Ă  l’autre, il peut dĂšs 1964 opter pour un Solex. Le col mao que portait Mao Zedong est une piĂšce phare de la dĂ©cennie, malgrĂ© l’image Ă  laquelle il pouvait ĂȘtre rattachĂ©. Godard, Warhol, les Beatles en portent, les jeunes hommes Ă©galement dans la deuxiĂšme partie des annĂ©es 60 sous forme de veste. La coupe au bol des Beatles ou la coupe courte hĂ©ritĂ©e du services militaire sont les prĂ©fĂ©rĂ©es des hommes. Puis la fin des annĂ©es 60 voit la mode des cheveux longs arriver. Si la moustache et les favoris Ă©taient jusqu’alors acceptĂ©s, ce sera Ă©galement au tour de la barbe que l’on verra mĂȘme sur ceux qui ne sont pas reconnus comme nĂ©gligĂ©s, en bref, l’impact de la barbe sur la vie en sociĂ©tĂ© sera amoindri. Dans une moindre mesure, on retrouve encore certains hommes portant des coupes rockabilly, la banane Ă  la Elvis mais qui est dĂ©sormais plus longue. C’est Ă©galement Ă  cette Ă©poque qu’apparaĂźt la coupe afro. Le mod Si vous viviez dans les annĂ©es 1960 dans un age adulte, vous Ă©tiez certainement un Mod Ă  un certain degrĂ© du moins, et si ce n’était pas le cas, vous Ă©tiez un Rocker. Il Ă©tait de notoriĂ©tĂ© commune que ces deux grands groupes sociaux, divisĂ©s par des codes stylistiques quasi-opposĂ©s Ă©taient des rivaux notoires. De nombreuses influences des ces mouvements de mode mythiques provenaient du Royaume-Uni. C’est le cas pour les Mods, dont le nom provient de “Modernists”. En effet, ils Ă©taient plus tournĂ©s vers l’avenir et pronaient toutes les modes culturelles rĂ©centes la pop incarnĂ©e par les Beatles, mĂȘme si les groupes Mods les plus reconnus sont les Who et les Kinks, le pop art Warhol, le minimalisme Mondian, la Nouvelle Vague, etc. puis vivaient selon leur mode de vie propre, consommant les mĂ©dia qui s’intĂ©ressaient Ă  leur culture. Le dresscode des Mods est encore trĂšs prĂ©sent dans la mode d’aujourd’hui, incarnĂ© par des marques telles que Ben Sherman ou Fred Perry. A l’époque, on roulait en Vespa, on portait des costumes cintrĂ©s Ă  motif petits carreaux, rayures, des chemises Ă  col boutonnĂ© Ă©galement cintrĂ©es et par dessus un gilet brocard, toujours avec une cravate trĂšs fine. Le port du jeans reste tout de mĂȘme une option, mais il faut qu’il soit prĂšs du corps. Par dessus tout ça, on opte souvent, lorsqu’il pleut et Dieu sait que c’est le cas Ă  Londres pour un cirĂ© aux couleurs de l’armĂ©e, vert kaki. Aux pieds, les choix sont divers desert boots, Doc Martens, richelieu Ă  bout fleuri, chaussures de bowling. Ce look dandy Ă©tait personnifiĂ© par des icones telles que Brian Jones, le guitariste des Rolling Stones. Ce style Ă©tait trĂšs courant dans le centre de Londres, vers Canarby Street, dĂšs le dĂ©but de la dĂ©cennie, il n’arrivera que peu en France. Le rocker Si les Mods Ă©tait un groupe social totalement tournĂ© vers le monde dans lequel ils vivaient et faisaient entiĂšrement partie de son Ă©volution, leur groupe “rival” Ă©tait les Rockers dont le mode de vie et les codes Ă©tait rĂ©solument tournĂ©e vers les annĂ©es 1950, le rock and roll et la moto ! A vrai dire, au cours des annĂ©es 1960, l’acharnement des mĂ©dia Ă  opposer les deux groupes culturels a créé un stĂ©rĂ©otype du rocker, auquel il s’est pliĂ© au fur et Ă  mesure des annĂ©es. Ainsi, ses icones Ă©taient restĂ© Elvis, Chuck Berry et consorts, il portait une veste en cuir un Perfecto des jeans parfois trouĂ©s, des bottes de moto et des t-shirts Ă  la coupe lĂąche unis. Leurs tenues s’agrĂ©mentait d’accessoires casquette en cuir façon Marlon Brando, chaines en or par ailleurs, l’époque voir l’apparition des premiers bijoux pour homme, clous, patches, pins et toujours les cheveux gominĂ©s. VĂ©ridique, les deux bandes seront au centre de plusieurs affrontements Ă  Londres au milieu des annĂ©es 60. Les annĂ©es YĂ©yĂ© Ces deux premiers courants proviennent d’Angleterre et furent les plus marquants en Europe et dans le monde. Si l’AmĂ©rique restait coite face Ă  cette invasion britannique du dĂ©but de la dĂ©cennie, laissant bouillonner un retour sur le devant de la scĂšne orchestrĂ© par ses musiciens phares sous LSD. Les hommes et femmes aux Etats-Unis adoptĂšrent plus ou moins les mĂȘmes modes qu’en Angleterre. La France, elle, fut moyennement touchĂ©e. En gĂ©nĂ©ral, les sixties reprĂ©sentent plus les annĂ©es YĂ©yĂ© chez nous. Dans les annĂ©es 60 femmes portaient des minijupes qui gagnent en couleur vers la fin de la dĂ©cennie. Elles se font des coupes courtes avec brushing et semblent bien plus Ă©lĂ©gantes que les hommes. Le français Ă  cette Ă©poque porte Ă©galement des pantalons pattes d’élĂ©phant, mais garde un look plutĂŽt classique. Par contre, la jeunesse se tourne vers le jeans, associĂ© Ă  un polo, ou Ă  un pull jacquard. On commence Ă©galement Ă  porter des baskets. La pilositĂ© faciale est alĂ©atoire certains portent la moustache, d’autre la barbe, puis les cheveux se portent en coupe au bol, voire mi-longs. Le hippie Alors que le mouvement contre-culturel nommĂ© hippy existe dĂ©jĂ  aux Etats-Unis depuis le dĂ©but des annĂ©es 60, comme un prolongement, ou plutĂŽt un hĂ©ritage de la culture beatnik, il ne commencera Ă  influencer la mode annĂ©e 60 qu’à partir de la moitiĂ© de la dĂ©cennie, au moment ou il prendra une tournure plus “grand-public”. C’est Ă  cette mĂȘme pĂ©riode qu’il arrive dans une Europe Ă©galement en pleine mutation avec ses codes. Citons un article du Times magazine sur le mouvement hippie publiĂ© le 7 juillet 1967 “Faites votre propre vie, et faites ce que vous voulez, quand vous le voulez. Retirez vous. Quittez la sociĂ©tĂ© telle que vous l’avez connue. Quittez la totalement. Entrainez avec vous toutes les personnes que vous pourrez. Si ce n’est par les drogues, faites le par la beautĂ©, l’amour, l’honnĂȘtetĂ©, l’amusement.” A ce moment, lĂ , le mouvement prend de l’ampleur aux Etats-Unis car il prend partie contre son pays alors en guerre au Viet Nam. Les manifestations y sont pacifistes et l’étĂ© 67 devient le “Summer of love”. En France, il inspire les rĂ©volutions de mai 68 et ses jeunes en quĂȘte de plus de libertĂ©s. L’ampleur du mouvement hippie Ă©clate aux yeux du monde losqu’au festival de Woodstock, en 1969, 500 000 jeunes dĂ©barquent au lieu des 50 000 prĂ©vus. Cela restera comme le plus grand rassemblement hippie de l’histoire. Le look hippie est androgyne. Les hommes, comme les femmes portent des jeans Ă  pattes d’élĂ©phant, marchent pieds nus ou en sandales et arborent des t-shirts multicolores ou chemises militaires. Leurs cheveux sont longs, parĂ©s de fleurs et attachĂ©s Ă  l’aide de bandeaux. Des vestes en daim Ă  franges font Ă©galement partie la tenue ainsi que des tuniques colorĂ©es. Les premiers imprimĂ©s psychĂ©dĂ©liques sont arrivĂ©s Ă  cette Ă©poque. Juste pour information, le fameux logo “peace and love” des hippies est en faite empruntĂ© au Royaume-Uni, il a Ă©tĂ© créé par un graphiste anglais pour des manifestions pour le dĂ©sarmement nuclĂ©aire. Retrouvez notre tableau consacrĂ© aux annĂ©es 60 sur Pinterest La playlist Tags Histoire de la mode Type Perfecto Lavie Ă  la ferme. 192 J’aime. Bon . Ce n'ait pas demain que je vai sortir avec mon coucou . On va attendre que la pluie passe Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service. Fonctionnel Fonctionnel Toujours activĂ© The technical storage or access is strictly necessary for the legitimate purpose of enabling the use of a specific service explicitly requested by the subscriber or user, or for the sole purpose of carrying out the transmission of a communication over an electronic communications network. 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Parcoureznotre sĂ©lection de modern farmhouse plant stand : vous y trouverez les meilleures piĂšces uniques ou personnalisĂ©es de nos etagĂšres Ă  plantes boutiques. La matinĂ©e a rarement le temps de s’écouler sans que Jean-Jacques, 85 ans, n’arrive Ă  la ferme dans son mini 4 x 4 beige Jimmy aux faux airs de Jeep, plus maniable que le pick-up qu’il avait autrefois. Nous sommes en Alsace, dans le village de Hoerdt Bas-Rhin. Jean-Jacques descend de la voiture, empoigne une tomate dans le palox sur le dĂ©part pour le marchĂ©-gare MIN marchĂ© d’intĂ©rĂȘt national de Strasbourg, un grossiste, et la coopĂ©rative qui fournit les magasins Lidl de toute la rĂ©gion.→ ENQUÊTE. Deux agriculteurs jugent la politique agricole communeIl fronce les sourcils, fait mine de superviser. Eh oui, toute entreprise a son contrĂŽle qualitĂ©, n’est-ce pas ! », s’exclame son petit-fils Emmanuel Dollinger, 35 ans. Celui qu’on appelle Manu » est attendri devant ce vieil homme qui n’est plus aux commandes, mais sans qui toute cette affaire n’existerait pas. Son autre grand-pĂšre, Manu l’a Ă  peine connu. Il est mort, Ă©crasĂ© par son tracteur, Ă  63 ans. On ressent dans la chair, chez les Dollinger, ce vrai choix de vie d’ĂȘtre agriculteur. J’ai eu l’idĂ©e, mes parents avaient tout le reste » Mor din auto papy, ich möcht die garage schon ! » Sors ta voiture papy, j’ai besoin du garage ! », Manu interrompt son grand-pĂšre en alsacien. Le jeune homme est aujourd’hui Ă  la tĂȘte d’une entreprise de dix salariĂ©s – dont sa sƓur et son ami d’enfance font partie 180 ha de surface agricole, en propriĂ©tĂ© et en baux ruraux, dont 120 de blĂ©, et 60 d’une vingtaine de variĂ©tĂ©s de lĂ©gumes en partie sous serres. Une success story », sur le papier. Mais dans le monde agricole, ça n’est jamais gagnĂ© », rappelle Annie, la mĂšre de Dollinger, 35 ans, est Ă  la tĂȘte d’une exploitation de maraĂźchage et de grande culture Ă  Hoerdt, en Alsace. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo En rejoignant ses parents comme salariĂ© en 2005, Manu a ouvert un magasin Ă  la ferme pour tirer un revenu supplĂ©mentaire », Ă  l’endroit oĂč dormaient au siĂšcle dernier les bĂȘtes et le foin. La vente Ă  la ferme commençait seulement Ă  ĂȘtre Ă  la mode. J’ai eu l’idĂ©e, mes parents avaient tout le reste », ans plus tard, le commerce reprĂ©sente prĂšs des deux tiers du chiffre d’affaires et fĂ©dĂšre une cinquantaine de producteurs de la rĂ©gion, du fromage aux Ă©pices en passant par les fruits, les confitures, les farines et la charcuterie. Tu es forcĂ©ment dans le respect du passĂ©, car tu ne crĂ©es pas tout quand tu reprends, tu t’inscris dans une lignĂ©e », explique Manu. Les gens qui sont dans leur champ, ils sont vivants »Jean-Jacques, 85 ansIl y a cinq ans, son grand-pĂšre montait encore sur le tracteur pour donner un coup de main Le travail, c’est un mĂ©dicament. Les gens qui sont dans leur champ, ils sont vivants », dit souvent Jean-Jacques. Mais il ne peut physiquement plus. L’agriculteur est une espĂšce qui trime jusqu’à ce que son corps ne puisse plus
 », sourit cette rĂ©gion de l’est de la France, le travail en famille, tout comme les villages, connaissent encore une certaine vitalitĂ©. Mais si l’apport familial garde une dimension informelle, cela fait longtemps que les fermes françaises ne fonctionnent plus exclusivement sur la main-d’Ɠuvre familiale.→ REPORTAGE. Le long de la Loire, le retour de la pĂȘche artisanaleQuand Manu a pris la tĂȘte de l’exploitation en 2012, aprĂšs avoir Ă©tĂ© salariĂ© durant sept ans, il a fait basculer les statuts de sociĂ©tĂ© familiale Ă  exploitant seul. Il a perçu Ă  cette Ă©poque la dotation jeune agriculteur DJA, versĂ©e par l’État aux exploitants agricoles de moins de 40 ans qui s’installent pour la premiĂšre fois. La DJA oscille entre 8 000 et 36 000 €, en fonction du relief plaine ou montagne et surtout est assortie de conditions strictes chiffre d’affaires sur cinq ans ; niveau de diplĂŽme minimum. La ferme familiale » prend un nouveau visageAnnie, la mĂšre de Manu, 58 ans, pas encore en Ăąge de partir Ă  la retraite, est devenue salariĂ©e de son fils aprĂšs avoir eu le statut d’exploitante toute sa arrivant dans l’exploitation, beaucoup d’enfants d’agriculteurs de moins de 40 ans crĂ©ent ainsi une sociĂ©tĂ©, sous forme de Gaec groupement agricole d’exploitation en commun ou d’EARL entreprise agricole Ă  responsabilitĂ© limitĂ©e, ce qui permet de dĂ©velopper l’exploitation tout en prĂ©servant son patrimoine personnel, et de faciliter la transmission, en devenant un acteur Ă  parts Ă©gales avec les parents le temps de leur dĂ©part Ă  la retraite. Les Gaec reprĂ©sentent une minoritĂ© des exploitations françaises 11,8 %, la plupart Ă©tant en nom personnel.→ ENTRETIEN. Promouvoir une agriculture exigeante et intensive en emplois »VoilĂ , ce qu’on appelait autrefois la ferme familiale » prend un nouveau visage un agriculteur seul, aidĂ© par ses parents, avec un ou plusieurs salariĂ©s. De moins en moins, il s’agit d’une affaire de couple ou de famille. Entre les deux derniers recensements agricoles 2000 et 2010, les binĂŽmes agricoles, dont la plupart sont des conjoints, ont chutĂ© de 50 %.L’exploitation familiale Ă©largie a, elle, chutĂ© de 68 %, au profit des salariĂ©s et des associations de deux exploitants. Le modĂšle de l’exploitant seul se maintient, et le retrait progressif des aides familiales est compensĂ© par des emplois saisonniers parfois difficiles Ă  recruter de maniĂšre durable. La famille est encore perçue comme la garantie d’une certaine loyautĂ©, d’une durabilitĂ© et d’une homogĂ©nĂ©itĂ© entre la vie professionnelle et la vie Dollinger, Ă  Hoerdt, dans le Bas-Rhin. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Dans la maison alsacienne Ă  colombages oĂč habitent les parents et les grands-parents de Manu, on vivait tous ensemble sous le mĂȘme toit, les grands-parents dans une chambre, les parents dans l’autre, nous en dessous, se souvient Jean-Jacques, qui a rejoint sa belle-famille dans les annĂ©es 1960. Mais
 ce n’était pas bien ! On se sentait toujours observĂ© par notre belle-famille. Il n’y avait que dans son lit qu’on Ă©tait enfin chez soi. L’esprit de force d’une famille, c’est difficile Ă  supporter pour une piĂšce rapportĂ©e ! »Son petit-fils Manu a beau ĂȘtre issu de ce modĂšle, il l’a rejetĂ©. Il Ă©vite d’aborder sĂ©rieusement avec sa compagne Charline l’idĂ©e qu’elle le rejoigne un jour. Elle travaille dans le secteur de l’automobile, Ă  10 km de la ferme. Il est conscient pourtant qu’une telle exploitation serait plus facile Ă  porter Ă  deux. Ils ont fait construire leur maison derriĂšre l’une des granges, oĂč ils viennent d’accueillir leur premier enfant. Ses grands-parents cĂ©lĂšbrent soixante ans de mariage, mais Manu sait que les couples aujourd’hui sont plus fragiles, les individus plus indĂ©pendants, le sens du sacrifice moins prĂ©sent. Dans ce mĂ©tier, si tu n’avances pas, tu recules »C’est Charles PĂ©gouriĂ©, 69 ans, qui prononce cette sentence. Les doigts pleins d’arthrose, il aide dans la nuit encore noire son fils Cyril, 40 ans, Ă  ramasser les pommes de terre Ă  Cajarc, dans le Lot. Charles connaĂźt le travail des champs depuis l’ñge de 5 ans, et sa retraite n’existera jamais vraiment. Cyril ? c’est le meilleur de nous tous ! », promettent les agriculteurs du voisinage. Le calcul de Cyril PĂ©gouriĂ©, le fils de Charles, est simple faire du volume, et se diversifier. Quand Charles a rachetĂ© sa ferme Ă  Cajarc il y a quarante ans, il avait 20 ha. Son fils en a aujourd’hui 100.→ À LIRE. Une meilleure retraite se dessine pour les agriculteursCharles se souvient du moment oĂč la population agricole s’est mise Ă  diminuer. Les voisins venaient lui proposer de racheter leur terre, ou reprendre un bail. Les terres libĂ©rĂ©es par les dĂ©parts des agriculteurs ĂągĂ©s sans relĂšve ont plus souvent servi Ă  agrandir les exploitations en place qu’à lancer des jeunes agriculteurs hors cadre familial. C’est contre ce phĂ©nomĂšne encore rĂ©pandu que se bat la Safer SociĂ©tĂ© d’amĂ©nagement foncier et d’établissement rural, qui Ă  un niveau local rĂ©gule l’accĂšs au foncier PĂ©gouriĂ©, Ă  Cajarc, dans le Lot. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo MalgrĂ© ces garde-fous, la course Ă  la terre » est rĂ©elle et alors qu’un agriculteur hĂ©ritait d’une dizaine d’hectares en 1950, il en hĂ©rite aujourd’hui d’une cinquantaine. Le paradoxe, c’est que si les productions se sont multipliĂ©es par dix, leur rentabilitĂ© a drastiquement diminuĂ© avec la baisse des prix rĂ©els. En quelques dĂ©cennies, la production agricole est devenue tributaire des cours fortement volatiles des marchĂ©s spectre de l’endettement Mon fils s’est endettĂ© Ă  hauteur de 380 000 € », confie Charles PĂ©gouriĂ©. Cyril a construit une plateforme qui permet de centraliser la rĂ©colte du maĂŻs de tous les producteurs du dĂ©partement avec l’usine Caussade. Il a aussi construit un hangar de 65 mĂštres de long au-dessus de la ferme il y a quelques mois, afin d’accueillir 200 chĂšvres, une nouvelle il a retapĂ©, seul, l’ancien sĂ©choir Ă  tabac en gĂźte. Il n’a pas pris de vacances depuis trop longtemps », s’inquiĂšte son pĂšre. Charles sait trĂšs bien que l’agrandissement de l’exploitation n’est pas un gage de robustesse Ă©conomique, et que tout cela tient Ă  un fil la santĂ© de son fils. Je ne sais pas si je lui ai fait un cadeau en lui cĂ©dant la ferme »Charles PĂ©gouriĂ©, 69 ansDepuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, l’endettement est passĂ© de 37 Ă  42 % du total des actifs des exploitations françaises RĂ©seau d’information comptable agricole, Rica, 2018. Je ne sais pas si je lui ai fait un cadeau en lui cĂ©dant la ferme », soupire Charles, assis seul au bout de la table de sa cuisine. Ce matin-lĂ , Cyril passe une tĂȘte, le visage fatiguĂ© Alors, il rĂ©pond bien aux questions de la journaliste mon pĂšre ? », s’amuse-t-il, l’air pressĂ©.→ LES FAITS. La Dordogne aide ses agriculteurs Ă  partir en vacancesPuis Ă  la seule question que je lui pose en retour Aurez–vous quelques minutes dans les deux jours pour Ă©changer ? », il rĂ©pond Je dors quatre heures par nuit, je n’ai dĂ©jĂ  pas le temps de vivre
 Donc je n’aurai pas le temps pour une interview, non, dĂ©solĂ©. » C’est sans appel. Il s’en va. "Pas une minute", j’ai trĂšs peur qu’il soit arrĂȘtĂ© par un pĂ©pin de santĂ© mon fils, voilĂ  ce qui me fait peur », lĂąche son pĂšre en baissant les yeux. Le plus dur, c’est la solitude »C’est ce que confie Mathilde Gibert, 27 ans. Et ce constat l’a amenĂ©e Ă  faire un choix de vie Ă  contre-courant
 Elle a rejoint la ferme parentale Ă  Saint-Mard, en Seine-et-Marne, juste avant le confinement, aprĂšs avoir mĂ»ri durant trois ans cette reconversion. Ce n’est pas commun dans la rĂ©gion, une jeune femme qui dĂ©cide de reprendre des centaines d’hectares de grande culture maĂŻs, blĂ©, orge, colza et de betterave en conventionnel.→ ANALYSE. Le bio, plus rentable que l’agriculture conventionnelle ?Les Gibert vivent dans la maison de la ferme depuis plus de cent ans. Mais Mathilde, elle, fait exception. Elle aime son indĂ©pendance et la vie parisienne. Elle a donc dĂ©cidĂ© de faire chaque jour l’aller-retour en voiture, une quarantaine de minutes, depuis la capitale, un choix que son pĂšre peine Ă  Gibert et son pĂšre, Ă  Saint-Mard, en Seine-et-Marne. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Lunettes rondes, le teint mate, les ongles faits, un petit haut marin, des tennis blanches comme neuves, Mathilde Ă©coute des podcasts sur son tracteur qui dĂ©chaume un look citadin qui ne cache pas son bon sens agricole » et son franc-parler redoutable. J’ai besoin d’une vie sociale forte, c’est pas une vie de s’enfermer avec ses parents comme on faisait avant. Et si le tracteur permet de se vider le cerveau, les heures passĂ©es seule peuvent aussi faire cogiter, quand on a des idĂ©es noires en tĂȘte. » À mesure qu’elle trace des sillons, les goĂ©lands se servent en vers dans la terre fraĂźchement retournĂ©e.→ À LIRE. Ces agriculteurs qui choisissent de vivre en villeSon expĂ©rience au service installation » Ă  la chambre d’agriculture lui a confirmĂ© que le modĂšle familial peut parfois ĂȘtre contre-productif, voire destructeur. Le choix de reprendre la ferme, de moins en moins d’enfants d’agriculteurs sont prĂȘts Ă  le faire, en tout cas pas de la façon dont les parents l’ont fait. »372 suicides en 2015Les chiffres traduisant un mal-ĂȘtre chez les agriculteurs qui n’ont pas de repreneurs sont Ă©vocateurs. Les questions de transmission font partie des facteurs secondaires de risques psychosociaux, surtout chez les 55-65 ans. Nos agriculteurs sont parfois fiers en apparence. Ils vont entrer en faillite et autour d’eux personne ne s’en rendra compte. C’est comme ça qu’arrivent des drames. C’est arrivĂ© dans des familles que je connais bien », raconte la MutualitĂ© sociale agricole MSA qui voit le mieux ces situations arriver, lorsque les exploitants ne peuvent plus payer leurs cotisations. Elle dĂ©clarait 372 suicides en 2015. L’agriculture, c’est le projet d’une vie entiĂšre »Mathilde Gibert, 27 ansLa mĂšre de Mathilde, Marie-CĂ©cile, a Ă©mis quelques doutes lorsque sa fille a dit vouloir reprendre la ferme. Ma mĂšre a peur que je ne trouve personne. Elle n’a pas tort, ça fait flipper les garçons, une nana qui reprend une ferme ! », lance-t-elle en jouant les grands yeux. Elle n’exclut pas que son ancien petit ami ait pris peur quand il a compris ses intentions. L’agriculture, c’est le projet d’une vie entiĂšre », reprend la jeune femme.→ REPORTAGE. Suicides d’agriculteurs, le monde paysan au bord du prĂ©cipiceEt si les agriculteurs en 2020 ont un point en commun, c’est qu’ils reprennent l’exploitation dans la grande majoritĂ© par choix, et non plus par dĂ©faut. Ils sont lucides devant l’incertitude dans laquelle les mutations climatiques et la marche du monde les plongent, mais conjuguent avec une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© cette idĂ©e qu’il est devenu impossible de dire je ferai cela, et je le ferai comme cela toute ma vie ». C’est une gĂ©nĂ©ration qui n’a pas peur de l’inconnu », reconnaĂźt le pĂšre de Mathilde, Christophe, 60 Gibert, Ă  Saint-Mard, en Seine-et-Marne. / Victorine Alisse pour La Croix L’Hebdo Si certains enfants d’agriculteurs doivent se dĂ©tacher du discours de parents inquiets avant de s’installer, c’est parce que demeure le souvenir pas si lointain de tous ceux qui se sont sacrifiĂ©s en termes de revenu et de vie familiale pour faire honneur Ă  l’hĂ©ritage. Dans les familles rouergates et bĂ©arnaises, la tradition voulait jadis qu’une partie de la fratrie parte charron, ou dans des brasseries Ă  la capitale, quittant la ferme souvent petite pour laisser la place Ă  l’aĂźnĂ©. Ces codes ont fonctionnĂ© un temps mais ils ne prĂ©valent histoires de vie dont Mathilde a Ă©tĂ© tĂ©moin Ă  la chambre d’agriculture ne sont pas sans rappeler le film Au nom de la terre, sorti l’an dernier, avec Guillaume Canet. L’histoire vraie d’un agriculteur, Christian, ayant mis fin Ă  ses jours face Ă  d’insurmontables problĂšmes financiers.→ CRITIQUE. Au nom de la terre », un tribut filial au monde paysanLe film fait Ă©tat du croisement des gĂ©nĂ©rations, avec en toile de fond la difficultĂ© Ă  dialoguer en famille Ă  la campagne, et cette phrase du fils Ă  son pĂšre C’est fini le temps oĂč il suffisait de travailler comme un forçat, j’suis un entrepreneur moi, j’investis. Je m’adapte au marchĂ©, je vais de l’avant, que ça te plaise ou non. » La connaissance de la terreMathilde est diplĂŽmĂ©e de l’ISA Institut supĂ©rieur d’agriculture, Ă  Lille, son bagage d’ingĂ©nieur l’a aidĂ©e Ă  comprendre certains mĂ©canismes mais c’est encore son pĂšre, Ă  la tĂȘte de l’exploitation, qui lui dit quoi faire chaque matin. Lorsqu’elle est constructive, la prĂ©sence des parents reste un soutien prĂ©cieux pour l’enfant qui s’ se souvient de tous les jeunes exploitants pleins de bonne volontĂ© qu’elle a vu capoter » quand elle travaillait Ă  la chambre d’agriculture, parce qu’ils n’étaient pas issus du milieu et se retrouvaient seuls. La prĂ©sence des parents peut mettre la pression mais elle apporte le capital, et elle fait aussi gagner beaucoup de temps en apprentissage. » Les parents transmettent, avec la terre, la connaissance de la terre. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus recevoir de croyances en hĂ©ritage »Pierre Gibert L’agriculture vous tend les bras », c’était le thĂšme du Salon de l’agriculture cette annĂ©e. Le signal est fort et partout il y a urgence Ă  voir des jeunes s’installer. La crise dĂ©mographique initiĂ©e par la pyramide des Ăąges n’en est qu’à ses dĂ©buts 35 % des exploitants actuels ne trouveront pas de relĂšve d’ici Ă  quatre ans. Il y a cinquante ans, il Ă©tait plus facile pour un parent de transmettre sa terre Ă  son enfant, tout comme il Ă©tait plus facile de transmettre sa foi. C’était pour les parents une façon de perpĂ©tuer des croyances. Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus recevoir de croyances en hĂ©ritage », confie Pierre Gibert, le grand-pĂšre de Mathilde, en tapotant la table devant lui du bout de sa les systĂšmes productifsLes enfants qui reprennent la ferme familiale, soit 70 % des exploitations françaises, ont des profils devenus inclassables. Parce que le chemin de la reprise n’est pas tout tracĂ©. Parmi ceux qui reprennent, le dĂ©tour par une vie d’avant », un autre mĂ©tier ou des Ă©tudes supĂ©rieures longues, a souvent permis une prise de recul et le dĂ©veloppement d’un esprit critique. La plupart des jeunes sortent de BTS, oĂč l’on dispense des enseignements pratiques autour de la production.→ TÉMOIGNAGES. Ces jeunes qui veulent devenir agriculteursMais de plus en plus nombreux sont les diplĂŽmĂ©s d’une Ă©cole d’ingĂ©nieur, avec une formation gĂ©nĂ©raliste et souvent plus conceptuelle. Aujourd’hui, les entreprises agricoles sont des affaires complexes, et le chef d’exploitation est amenĂ© Ă  gĂ©rer plus qu’à faire. Qu’ils soient fils de paysans ou non, les nouveaux agriculteurs s’installent plus tardivement et, quand ils s’installent, se sont formĂ©s Ă  des compĂ©tences commerciales et marketing. C’est cet apport qui rend le visage de l’agriculture si multiple. Et cette nouvelle gĂ©nĂ©ration repense les formes et les finalitĂ©s des systĂšmes Lafargue, 28 ans, seul pour gĂ©rer une exploitation de volailles et de grande culture Ă  Saint-Girons, dans le BĂ©arn. / Victorine Alisse Pour La Croix L’Hebdo Pour faire face Ă  la pression fonciĂšre grandissante, il y a des solutions alternatives envisagĂ©es Ă  la reprise la pluriactivitĂ© – ĂȘtre agriculteur mais pas seulement –, les Ă©nergies, pour gĂ©nĂ©rer un revenu grĂące aux toits de ferme recouverts en photovoltaĂŻque notamment, la voie de la transformation du produit, quand cela est possible – en miel, confiture. Les circuits courts sont aussi une alternative Ă  l’impossible agrandissement de l’exploitation autant qu’une façon de renforcer le tissu local. Enfin, la diversification culturale.→ CRITIQUE. Retour sur Terre » le manifeste Ă©cologique des intellectuelsLe sociologue Henri Mendras, auteur de La Fin des paysans 1967, annonçait qu’en l’espace de quelques dĂ©cennies l’agriculture française changerait de logique. La rĂ©ponse, la solution », souvent fantasmĂ©e ou rĂ©ductrice, sera en fait multiple. S’il y a eu l’exode rural au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c’est parce que l’intĂ©rĂȘt pour la terre s’était perdu. Mais il renouveau de l’appĂ©tence pour les mĂ©tiers de la terre montre qu’ils sont considĂ©rĂ©s comme des mĂ©tiers porteurs de sens. Le confinement a permis de toucher du doigt ce que voulait dire nourrir la population ». C’est la vocation de tous ces jeunes qui se lancent dans l’aventure. 7WMM.
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